Devant le choix plus ou moins connu des statuts juridique qui s'offre au créateur, il est crucial de bien démarrer son activité avec le statut juridique parfaitement adapté à votre situation et votre activité.
En effet, un changement de statut juridique peut être extrêmement coûteux !
1 │ Entreprise individuelle (EI)
Il s’agit de la forme choisie en grande majorité par les créateurs d’entreprise. L’EI est une forme juridique souple mais la responsabilité peut être illimitée. Le régime de la micro-entreprise (anciennement auto-entreprise) appartient à cette catégorie.
Associé(s) : L’entrepreneur individuel uniquement
Responsabilité de l’associé ou des associés : L’associé est responsable sur l’ensemble de ses biens personnels. Il est possible d’effectuer une déclaration d’insaisissabilité devant notaire pour les biens fonciers (bâtis ou non bâtis) non affectés à l’usage professionnel. Il est également possible de choisir l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL), avec création d’un patrimoine professionnel
Dirigeant(s) : L’entrepreneur individuel, qui dispose des pleins pouvoirs Responsabilité du ou des dirigeant(s) : Responsabilité civile et pénale Capital social : N’existe pas pour l’EI Régime social : Régime des travailleurs non-salariés Imposition des bénéfices : Impôt sur le revenu (bénéfices industriels et commerciaux, bénéfices non commerciaux ou bénéfices agricoles). En EIRL, possibilité de choisir l’impôt sur les sociétés, sous conditions.
2 │ Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)
Il s’agit d’une SARL qui ne comporte qu’un associé. Ces deux formes juridiques partagent donc de nombreuses caractéristiques.
Associé(s) : Un (personne physique ou morale) Responsabilité de l’associé ou des associés : Limitée à ses apports, sauf fautes de gestion s’il est aussi gérant
Dirigeant(s) : Un ou plusieurs gérants (personnes physiques), dont l’associé peut (ou non) faire partie Responsabilité du ou des dirigeant(s) : Responsabilité civile et pénale
Capital social : Libre, en fonction de la taille et des besoins de la société
Régime social : Si le gérant est aussi l’associé unique, il est considéré comme travailleur non-salarié. Sinon, le gérant est assimilé-salarié
Imposition des bénéfices : Impôt sur le revenu de l’associé unique s’il s’agit d’une personne physique (avec possibilité de choisir l’impôt sur les sociétés). Si l’associé est une personne morale, impôt sur les sociétés.
3 │ Société à responsabilité limitée (SARL)
Il s’agit d’une personne morale, avec au minimum deux associés. Cette forme juridique est la plus répandue pour les sociétés. En revanche, elle ne peut être choisie pour les professions juridiques, judiciaires ou de santé (hors pharmaciens).
Associé(s) : De 2 à 100 (personnes physiques ou morales) Responsabilité de l’associé ou des associés : Limitée à leur apport, sauf fautes de gestion s’ils sont aussi gérants
Dirigeant(s) : Un ou plusieurs gérants (personnes physiques), qui peuvent être (ou non) les associés
Responsabilité du ou des dirigeant(s) : Responsabilité civile et pénale
Capital social : Libre, en fonction de la taille et des besoins de la société
Régime social : Un gérant majoritaire est considéré comme travailleur non salarié, un gérant égalitaire ou minoritaire est assimilé-salarié
Imposition des bénéfices : Impôt sur les sociétés, avec possibilité de choisir l’impôt sur le revenu dans certains cas (SARL « de famille », certaines SARL de moins de 5 ans).
4 │ Société anonyme (SA)
Ce type de société permet de réunir beaucoup d’associés (ou « actionnaires ») et beaucoup de capitaux.
Associé(s) : Au minimum 7 (personnes physiques ou morales)
Responsabilité de l’associé ou des associés : Limitée à leur apport
Dirigeant(s) : Un conseil d’administration (de 3 à 18 membres), obligatoirement actionnaires, avec un président désigné parmi eux (et un éventuel directeur général)
Responsabilité du ou des dirigeant(s) : Responsabilité civile et pénale
Capital social : Au minimum 37 000 euros
Régime social : Le président du conseil d’administration est assimilié-salarié, les autres membres ne sont pas rémunérés et ne relèvent d’aucun régime social
Imposition des bénéfices : Impôt sur les sociétés, avec possibilité de choisir l’impôt sur le revenu dans certains cas (pour certaines SA de moins de 5 ans).
5 │ Société par actions simplifiée (SAS)
Ce type de société permet une large souplesse au niveau du capital et de la transmission des actions. En revanche, elle ne peut être choisie pour les professions juridiques, judiciaires ou de santé.
Associé(s) : Au minimum 1 (personne physique ou morale). Quand elle ne comporte qu’un associé, il s’agit d’une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) ;
Responsabilité de l’associé ou des associés : Limitée à leur apport ;
Dirigeant(s) : Un président (personne physique ou morale), mais avec obligation d’un représentant légal (qui peut être le président). Les règles d’organisation de la société sont fixées librement dans les statuts ;
Responsabilité du ou des dirigeant(s) : Responsabilité civile et pénale ;
Capital social : Libre, en fonction de la taille et des besoins de la société ;
Régime social : Le président d’une SAS est assimilé-salarié ;
Imposition des bénéfices : Impôt sur les sociétés, possibilité de choisir l’impôt sur le revenu dans certains cas.
6 │ Société en nom collectif (SNC)
Moins répandue qu'une SA ou une SARL, la SNC est une société dans laquelle les associés, qui sont au minimum deux, ont la qualité de commerçants. Ils sont responsables de manière solidaire et indéfinie des dettes de la société. Cette forme ne peut être choisie pour les professions juridiques, judiciaires ou de santé (hors pharmaciens).
Associé(s) : Au minimum 2 (personnes physiques ou morales) ;
Responsabilité de l’associé ou des associés : Les associés sont responsables solidairement, sur l’ensemble de leurs biens personnels ;
Dirigeant(s) : Un ou plusieurs gérants (personnes physiques ou morales), dont les associés peuvent (ou non) faire partie ;
Responsabilité du ou des dirigeant(s) : Responsabilité civile et pénale ;
Capital social : Libre, en fonction de la taille et des besoins de la société ; Les associés et le(s) gérant(s) sont considérés comme travailleurs non-salariés
Imposition des bénéfices : Les associés sont imposés sur leur part des bénéfices (impôt sur le revenu). La société peut opter pour l’impôt sur les sociétés.
Vous voilà bien renseignés !
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Les sociétés de droits étranger sont un statut à part entière. Ces sociétés répondent aux droits commerciaux de leurs pays d'origine mais répondent uniquement aux obligations fiscales en France.
Merci, mais qu'en est-il des sociétés de droits étrangers ?